Repartir sur les chemins de Chartres à Paris

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Il est temps, enfin, de vous parler du Pèlerinage du Sacré-Cœur, notre cher pèlerinage de la Pentecôte. Après deux ans de déception, le bureau national, sous la houlette de son nouveau directeur coordinateur, le Général Jacques Le Conte, nous invite à repartir sur les chemins de Chartres à Paris, les 4, 5 et 6 juin prochains.

Le thème doit nous enthousiasmer : il est emprunté à l’exhortation que Charette lançait fièrement à ses Vendéens, en 1795 : « Il est vieux comme le diable le monde qu’ils disent nouveau et qu’ils veulent fonder dans l’absence de Dieu… On nous dit que nous sommes les suppôts des vieilles superstitions ; faut rire ! Mais en face de ces démons qui renaissent de siècle en siècle, sommes une jeunesse, Messieurs ! Sommes la jeunesse de Dieu… »

Un peu de réflexion, chers amis, nous aide à peser l’opportunité, l’actualité et donc la jeunesse de ces paroles.

En effet, notre nouveau monde politique ne nous cache pas qu’il est né des idées philosophiques des « lumières », qui sous cette appellation datent du XVIIIe siècle : ce n’est déjà pas jeune, surtout de la part de ceux qui nous disent que notre Tradition date du XIXe siècle. Mais les sources de ces prétendus philosophes se trouvent dans les vieilles erreurs des très vieux philosophes de l’antiquité : Héraclite, Protagoras, pourtant amplement corrigés et dépassés (pour prendre le langage de notre époque) par Platon et Aristote, bien plus jeunes. Notre monde moderniste (les partisans du Concile Vatican II) dans l’Église prétend fonder une nouvelle religion, et mettre la lumière d’une Église nouvelle (Constitution Lumen Gentium) au service des aspirations matérialistes de notre monde politique (aider le monde pour améliorer la santé, le climat, l’immigration, l’écologie…). Ce que le Pape François applique avec habileté et clarté.

À propos du modernisme : il faut lire le livre de Jacques Ploncard d’Assac L’Église occupée, qui démontre historiquement et philosophiquement, que le modernisme n’est que le réveil de vieilles erreurs philosophiques déjà réfutées et abandonnées depuis longtemps.

À propos des principes de nos politiciens socialistes affichés ou déguisés : si vous le pouvez, retrouvez dans votre bibliothèque ou achetez dans les livres d’occasion le livre de Jean Madiran La Vieillesse du Monde, désignant ainsi le communisme.

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Et puis, quelques réflexions d’observation et de bon sens : regardez la « nouvelle messe ». Elle a largement dépassé le demi-siècle, et se ressent de la religion des « nouveaux théologiens » des années 1950, surtout lorsqu’elle est accompagnée des chants des années 1960. Lisez le début du texte de la Constitution Gaudium et Spes de Vatican II.

Pourquoi le Pape François, répondant à un appel angoissé des évêques lui demandant de faire cesser l’autorisation de la messe traditionnelle, a-t-il abrogé les dispositions de simple tolérance promulguées par son prédécesseur ? N’est-ce pas parce que la messe traditionnelle attire son seulement les jeunes en général, mais aussi, et surtout les jeunes prêtres, dont beaucoup souhaitent apprendre à célébrer selon le rite multiséculaire de l’Église. La messe traditionnelle est en train d’accélérer la vieillesse de Vatican II, et ceux qui en vivent encore ont besoin des perfusions de François pour reprendre espoir.

Alors, face à la vieillesse du monde appelé « nouveau » par les nouveaux socialistes en marche, face à la vieillesse de la théologie faussement nouvelle de Vatican II, face à la vieillesse de la « nouvelle » messe du siècle dernier, le dossier spirituel du pèlerinage nous invitera à proclamer et à montrer que NOUS SOMMES LA JEUNESSE DE DIEU.

Abbé Jean-Luc Radier +

Source : La Couronne de Marie – N°106 – Février 2022

Quelques souvenirs…

Revivez l’édition 2019 du pèlerinage de Pentecôte en images.

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