La jeunesse d’âme est dans l’union à Dieu

Qu’est-ce que cette jeunesse de Dieu à laquelle s’opposent tous les vieux démons de la modernité ? Plusieurs textes du dossier l’expriment admirablement.

Dom Guillerand le dit de l’Enfant-Jésus : « Il a l’expérience de tout ce qui a été, il connaît tout ce qui sera, et il est jeune comme une fleur qui s’ouvre. Il a la jeunesse de ce qui ne passe pas, la jeunesse de l’éternel présent. Du haut de cette jeunesse, comme d’un sommet infini, il donne le mouvement des choses et il leur communique sa paix. » (Dossier, texte 7)

Et le religieux chartreux applique cette jeunesse à l’âme chrétienne : « Vous savez, vous ce qu’est la jeunesse d’âme ? C’est l’union à son principe. Et le principe de l’âme, c’est Dieu. Voilà comment l’union au Bon Dieu, par la fidélité à bien le servir et l’acceptation de sa volonté, donne une allégresse perpétuelle, comme si on avait toujours vingt ans. » (Dossier, texte 4)

img 3777Le Père Garrigou-Lagrange nous indique le moyen d’acquérir cette jeunesse de l’âme : « Ne nous contentons pas de voir la minute présente sur la ligne horizontale du temps, entre un passé qui n’est plus et un avenir temporel incertain ; voyons surtout cette minute présente sur la ligne verticale qui la rattache à l’unique instant de l’immobile éternité. Quoi qu’il arrive, disons-nous : en ce moment Dieu est, et il veut m’attirer à Lui. » (Dossier, texte 9)

On voit bien qu’il n’est pas question ici d’état civil ni d’âge légal, car il y a malheureusement des petits vieux de 18 ans qui ne comprendront pas ce discours. Le Père Berto le rappelle vigoureusement : « La vraie jeunesse c’est de servir le Christ ! Qu’il est honteux à des chrétiens de donner même un regret au monde sénile et qui va en pourriture ; qu’il leur est honteux de ne pas faire à leur Maître l’honneur de croire qu’il ne leur demande pas de se rabougrir ; qu’il leur est honteux de penser qu’ils ont besoin, pour retrouver un peu de jeunesse, de lui échapper ; qu’il leur est honteux de penser qu’il ne peut circuler qu’un sang refroidi dans les veines de ceux qui sont livrés au Verbe Incarné. Quelle trahison de leurs Pères dans la foi, quelle trahison de leurs saints ! Quoi, saint Augustin s’est condamné à la vieillesse en recevant le baptême à trente ans ? Saint Thomas a toujours été vieux parce qu’il n’a jamais dansé ? Saint Ignace a perdu toute son ardeur, parce qu’au lieu des cours d’amour il a choisi la grotte de Manrèse et fondé la Compagnie de Jésus ? […]

« Pardonnez-moi tant de vivacité. Mais vous savez que tel est l’effet invariable sur moi de toute complaisance envers le monde, de tout regret donné à la vie mondaine, si bête, si stupide, si inepte. Autant je suis, me semble-t-il, patient et compatissant pour les simples fredaines, autant je suis peu endurant pour la mondanité. Cela m’exaspère parce que c’est toucher à mon grand amour. Ceux qui disent que le Christ Jésus ne leur suffit pas, nient qu’il soit la Plénitude ; c’est une injure, intolérable pour ceux qui l’aiment. “Tenir Dieu, et vouloir autre chose !” disait Jacques Rivière. En effet ! Mais faut-il que ce soit à vous qu’il faille rappeler cela ? » (Dossier, texte 11)

À suivre…

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